“Intolérable, inacceptable” : on est habitué depuis longtemps au vocabulaire de fermeté des politiciens, “mobilisés” contre l’insécurité sous toutes ses formes. Leurs déclarations martiales précèdent ou suivent des mots de compassion pour les victimes et leurs proches. La conclusion est un appel à la rigueur de la justice. On se demande pourquoi ils jouent la scène à chaque fois. Ils devraient se contenter de repasser un enregistrement puisque d’un événement à l’autre, rien n’a changé, si ce n’est que l’autorité de l’Etat et la sécurité des citoyens ont un peu plus reculé encore. A Viry-Chatillon hier, un sommet a été atteint. Si des policiers n’avaient pas été gravement brûlés, on pourrait même trouver une occasion de rire dans le ridicule de la situation où l’on conduit les forces dites de l’ordre. Nous sommes en Etat d’urgence, c’est-à-dire dans un contexte où la police peut intervenir avec une autonomie et une rapidité qui devraient tenir les délinquants sur leurs gardes. Pas du tout. A Viry-Chatillon, aux abords de La Grande Borne, un ce ces quartiers qu’un politicien prétendait nettoyer au Kärcher, un pylône attaqué à deux reprises déjà, permet à une caméra de video-surveillance d’observer voire de dissuader le trafic de drogue qui règne là comme dans de nombreux endroits de notre pays où l’interdiction est bafouée sans vergogne. A Marseille, on tue régulièrement dans le cadre de cette “activité”. On dépassera le record des morts cette année, 22 déjà de Janvier à Septembre. Dans l’Essonne, jusqu’a présent, on se contentait de démolir le pylône et de rendre la caméra inoffensive. “C’est quand même pas la police qui va faire la loi chez nous !” La police ne s’est pas soumise. Elle a voulu résister et faire preuve de fermeté, voire d’audace : elle a décidé de surveiller la caméra de surveillance ! Deux voitures ont été disposées. Max Weber définissait l’Etat comme le détenteur de la violence légitime. Les trafiquants du quartier ne partagent sans doute l’avis du célèbre sociologue allemand. Ils ont trouvé très légitime d’attaquer au cocktail Molotov les intrus, de détruire les véhicules et de tenter manifestement de tuer les policiers. L’un d’eux a été très grièvement brûlé au point que sa vie est en danger et qu’il restera défiguré.
On peut s’attendre dans de telles circonstances à ce que, en état de légitime défense, les policiers fassent usage de leurs armes. La loi les y autorise pleinement. Ils ne l’ont pas fait. Ils auraient pu, par malchance, blesser un des agresseurs et entrer dans le scénario noir de la garde à vue, de l’enquête de l’Inspection Générale de la Police Nationale, être poursuivis par les parents des victimes, se retrouver devant les tribunaux et connaître une séquence de vie professionnelle et familiale troublée. Ils n’ont rien fait, même pas interpellé un des assaillants. Ils ont subi. Aux Etats-Unis, celui qui brandit un jouet face à un policier est un homme mort. Peut-être faudrait-il trouver un juste milieu. Celui-ci à l’évidence réside dans le risque mortel encouru par tout individu qui menace la vie ou l’intégrité physique d’un représentant de la loi. Chacun se souvient des images de ce policier se défendant contre un gauchiste à deux pas de la Place de la République le 18 Mai de cette année : le policier, un costaud, usait de son bras pour se protéger d’un bâton ou d’une barre, utilisé par un freluquet masqué, ce qui constitue en soi une infraction, et il a dû abandonner le terrain à l’adversaire. Le véhicule a été incendié. Le policier a été récompensé en raison de son sang froid. Il a été promu et décoré par le Ministre de l’Intérieur en présence du Président de la République. Le héros en minerve, certes courageux au moment des faits, donnait toutefois une piètre image de l’Etat régalien. L’Etat avait battu en retraite, n’avait pas assuré sa mission d’ordre public, et s’en félicitait sans retenue. Pensez ! Le policier aurait pu blesser un manifestant ! Depuis Malik Oussekine, les gouvernements, qui ne gouvernent plus, mais préparent seulement la prochaine élection, ne s’y risquent pas. Que sont devenus les agresseurs ? Trois avaient été mis en garde à vue et le Parquet souhaitait leur détention provisoire. Le Juge des Libertés et de la Détention les a remis en liberté. On ne traite pas des gauchistes de bonne famille comme de vulgaires prolétaires fascisants. Le mur des cons est toujours debout et la justice de certains magistrats superflus toujours aussi partiale.Le spectacle de l’impuissance de l’Etat est consternant. Il constitue un appel à la délinquance et à la violence quand il devrait en figurer l’interdiction absolue sanctionnée par des peines sévères dont on parle dans les discours mais qui disparaissent sur le chemin des prisons où l’ordre ne règne pas davantage, d’ailleurs. Les agressions de gardiens sont fréquentes, la circulation des téléphones et de la drogue y est courante. Mais là encore, ce n’est pas la Loi qui fait la loi…
Soyons optimistes. Il est probable que l’Etat répondra avec fermeté à l’agression barbare de Viry Chatillon : des gendarmes, la légion peut-être, surveilleront les policiers qui surveillent la caméra de video-surveillance, qui surveille le quartier et, comme au bout d’un certain temps on aura pris conscience que le dispositif est absurde et trop coûteux, on démontera le pylône et si la camera n’est pas cassée comme la précédente, elle servira à repérer les automobilistes qui stationnent là où c’est interdit. Au moins là, elle ne risquera rien et sera plus rentable..
3 commentaires
“Force doit rester à la loi”…oui mais quelle loi ? Celle qui est pondue par les politiques au Parlement ? Alors, parlons-en et commençons par là .
Renseignez-vous sur la peine encourue par un individu qui posséderait des cocktails Molotov dans son coffre de voiture, si toutes fois on est parvenu à lui faire ouvrir…toujours légalement !
Il y a eu, le feu aux poubelles
puis le feu aux voitures
maintenant le feu à la Police
Et demain, un pays à feu et à sang…Ah non, j’oublie que les Français s’apprêtent à voter prochainement pour un “Sauveur” !
En attendant, nos “Flambeurs”, courent et rigolent plus que jamais ….
Cazeneuve a qualifié ces bandits de « sauvageons » et il a ainsi révélé le fond de sa pensée. Pour lui, ce sont donc des jeunes qui s’amusent un peu trop violemment, qui exagèrent. Il ne faut pas pour autant les condamner ni les stigmatiser, ces pauvres petits…
La France sombre peu à peu et chaque jour davantage dans l’anarchie car le pouvoir socialiste en pleine décomposition s’est transformé en mouvance anarchiste qui travaille avec acharnement à la démolition de la France traditionnelle et des institutions.
La même fureur anarchiste les guide en ce concerne les mœurs, l’immigration, les libertés.