Chers Amis gaullistes, l’année 2020 apparaît à son aurore comme la meilleure note qui soit : 20/20…. Il est vrai que si l’on se réfère aux cours des bourses mondiales, celles-ci atteignent des sommets … qui doivent justement rendre méfiants tous ceux qui pensent que l’économie, et plus encore la politique sont affaires d’expérience. Malgré des croissances poussives, notamment en Europe, l’économie bénéficie d’une création monétaire sans excès d’inflation et affiche certaines étrangetés qui devraient inquiéter, comme les taux d’intérêts négatifs. On peut craindre que cet effet d’apesanteur se termine par une chute brutale lors de l’éclatement d’une bulle imprévue. Comme le disait le Général, “la politique de la France ne se fait pas à la corbeille” , selon le mot qui désignait la Bourse. Or, si l’on quitte l’économie pour la politique, celle-ci est au contraire à la merci de nombreux risques parmi lesquels le mot de guerre revient le plus souvent. Si les guerres locales se multiplient dans le monde, notamment à l’intérieur et au pourtour de la “terre d’slam”, on évoque même aujourd’hui le risque d’une guerre civile.
La stratégie de la première puissance mondiale est difficile à comprendre. Le Président Trump a sans doute abandonné le projet mondialiste de dissolution des nations menée par ses prédécesseurs. Il n’en suit pas moins une ligne clairement attachée aux intérêts immédiats des Etats-Unis, qui ne devrait impliquer de la part de l’Europe ou de la France aucune adhésion automatique. Les fluctuations américaines au Moyen-Orient et la poursuite d’une hostilité anachronique envers la Russie devraient amener notre pays à prendre de la distance. A quoi sert l’OTAN dès lors que l’URSS n’existe plus et que des pays aussi peu sûrs que la Turquie en sont membres ? Si l’Amérique voit “l’Eurasie” comme une rivale dangereuse, la France peut parfaitement considérer la Russie comme un partenaire complémentaire. Une politique doit toujours se donner pour priorité de désigner son ennemi : pour la France, il est clair que celui-ci est l’islamisme qui doit être combattu de façon cohérente à l’extérieur comme à l’intérieur, en Afrique d’abord, et sur le territoire national en endiguant sa prolifération et l’immigration qui en est le terreau. Plus que jamais la France doit mener une politique indépendante en s’efforçant d’en retrouver les moyens…
Le monde est l’enjeu d’un conflit majeur entre les identitaires et les mondialistes. De nombreux pays, et parmi les plus grands, ont rejoint le camp des premiers, l’Inde de M. Modi, en dernier lieu. Or notre pays qui a longtemps cultivé sa singularité, se situe maintenant dans le peloton de tête du cosmopolitisme avec le président qu’une sorte de coup d’Etat médiatico-judiciaire lui a imposé en 2017. Derrière les apparences du début du règne, mettant en valeur les hauts lieux de notre patrimoine et prétendant unir la nation en effaçant le clivage de la droite et de la gauche, sont apparus les signes inquiétants d’une véritable démolition du pays. Celui-ci est plus divisé que jamais entre son élite mondialisée et les “périphériques” assignés à résidence par l’accroissement des inégalités. Une police que l’on voit plutôt matraquer les manifestants que rétablir l’ordre républicain dans les quartiers sensibles donne de la France une image dévalorisante. Or, le Chef de l’Etat lui-même, à plusieurs reprises, à l’étranger, s’est permis l’incroyable faute de salir son pays à propos d’une colonisation dont la partie médicale, par exemple, devrait être un objet de fierté. Son arrogance coutumière sur la scène internationale que rien ne justifie, l’isole sans cesse davantage, au sein même de l’Europe dont il prétendait être le champion. Il est pourtant évident que le verbe haut n’est possible que lorsqu’on a le soutien de son peuple et que celui-ci est acquis par la réussite d’une politique. Or celle que mène M. Macron est un échec généralisé : dette au-dessus des 100% du PIB alors qu’il avait promis de la réduire, dépense publique et prélèvements obligatoires records, secteur public néanmoins en crise, chômage supérieur à la moyenne européenne, déficit du commerce extérieur qui traduit l’effondrement industriel, augmentation de l’insécurité et de la violence et délitement de la morale publique en dépit de ce qui avait été annoncé. On cherche vainement l’ombre d’un succès. On ne voit que celle d’un homme dénué d’expérience et narcissique, sans empathie pour le peuple dont il a la charge. Plus grave encore, il est clair que M. Macron a participé de très près au dépeçage d’entreprises essentielles pour la France, comme Alstom impliqué au premier chef dans la filière nucléaire.
M. Macron, venu du parti socialiste via M. Attali, est un social-démocrate mondialiste, qui fait du progressisme sociétal son axe prioritaire comme on l’a vu avec l’ouverture de la PMA aux femmes “seules”. Pour nous gaullistes, qui sommes à la fois libéraux, conservateurs et patriotes, il est prioritaire de combattre sa politique, d’empêcher sa réélection. Il en va du salut de notre pays afin que le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie face au terrorisme ne soit pas vain. La première échéance électorale est celle des municipales. Le RPF apporte son soutien à toute liste qui vise à servir strictement les intérêts de la commune où elle se présente et affiche clairement son opposition au parti présidentiel, cette entreprise de démolition du pays ! Cette année sera marquée par des anniversaires, liés au Général de Gaulle, ceux des 130 ans de sa naissance, des 80 ans de l’Appel qui a sauvé l’honneur du pays, des 50 ans de sa mort. Ne laissons pas à celui qui achève la dilapidation de l’héritage utiliser ces commémorations à son profit. Ces souvenirs sont ceux d’un peuple qui peut une fois encore “être redressé par le génie du renouveau”.
Bonne année à vous tous, chers Amis, et meilleurs voeux pour la France !