Depuis Aristote, la réflexion philosophique et politique définit l’équité comme étant la correction intelligente de la loi générale. L’égalité est de nos jours devenue une obsession dont on se demande si elle ne nous conduit pas à renoncer à 25 siècles d’intelligence politique. Certes, la loi nous amène à reconnaître l’égalité des deux sexes que différencie la nature. Pour autant, l’intelligence et la lucidité devraient nous faire admettre que toute société quelle qu’elle soit doit accepter une définition des rôles sociaux qui tienne compte des différences naturelles. C’est ainsi que le rôle maternel est nécessairement attribué aux femmes et que celles qui deviennent mères, en élevant leurs enfants, consacrent une part importante de leur temps à cette mission essentielle à la société et à son avenir. A partir de ces évidences, il semble logique que l’équité s’applique au détriment de l’égalité et qu’ainsi les conditions différentes de retraite bénéficient à celles qui ont été mères. Il est curieux de constater qu’à l’époque où l’on parle de « discrimination positive », parfois de façon absurde, on ne reconnaisse pas cette équité positive (excusez le pléonasme !) en faveur du mérite : il est bien sûr indispensable que l’intelligence française, qui est notamment à l’origine d’une politique familiale jusqu’à présent efficace, se rebelle contre une application aveugle et injuste d’un article de la CEDH.
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