Voeux du Président Sarkozy aux parlementaires

Le Figaro
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Aujourd’hui, à 17h30, nous étions réunis à l’Élysée pour recevoir les voeux de Nicolas Sarkozy. Ce fut un grand moment. Le Président est intervenu pendant 3/4h durant lesquels il a fait preuve à la fois d’une grande maîtrise de soi et d’une certaine modestie. Certains peuvent y voir le signe que les difficultés sont salutaires pour les hommes d’une certaine trempe.

Il a, dans un premier temps, fait le bilan de l’année écoulée en mettant l’accent sur la réussite de la riposte à la crise que l’État a mise en œuvre : sauvetage des banques qui produisent un bonus de 2 milliards en faveur de Bercy, plan de relance, prime à la casse pour l’automobile, et mesures fiscales comme le bonus-malus ou le crédit impôt-recherche dont il s’est félicité du succès. Il a évidemment souligné la pertinence du choix essentiel de l’investissement et non de la relance de la consommation. Je l’approuve entièrement à ce sujet qu’on aura l’occasion d’approfondir avec le grand emprunt.

Il a ensuite brossé le plan de travail de l’année à venir, riche une fois encore en réformes. Deux aspects se sont dégagés de son discours. D’abord, la volonté éthique de tenir ses promesses, c’est-à-dire de réaliser tous les engagements de la campagne, y compris la taxe carbone sur laquelle je demeure néanmoins plus que réservé. Ensuite, la nécessité de transformer le pays, de le dégager de ses ornières, nombreuses, non seulement sur le plan économique mais aussi sur celui de la justice. Il a, à cet égard, insisté sur l’exigence de trouver une solution au problème posé par Outreau, c’est-à-dire celui de la procédure pénale. Il a ainsi mis l’accent à juste titre sur le retentissement d’Outreau sur l’opinion publique. Bien d’autres perspectives ont été esquissées, notamment sur le plan social, comme les retraites ou l’ouverture d’une 5ème branche de la Sécurité sociale avec la dépendance. Il a bien sûr évoqué les questions sensibles pour les élus que sont la réforme de la taxe professionnelle et celle de l’organisation des collectivités territoriales.

A l’évidence, il y avait du généralissime dans le discours de celui qui dressait un plan de campagne mais qui le faisait avec réalisme, parfois avec humour, en tout cas avec une certaine modestie, et en respectant les membres de l’opposition qui étaient présents. Bref, un moment digne de la République et je ne me prive pas d’en être satisfait.

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5 commentaires

  1. Voici quelques mesures indispensables pour réformer la ” justice ” :
    – Fermer l’École Nationale de la Magistrature : suppression de l’école unique et création de
    centres de formation régionaux, ouverture d’une voie de recrutement des juges au sein de la société
    civile.
    – Bannir la politisation de la magistrature : la fonction de magistrat ne doit pas être compatible avec
    l’exercice d’un syndicalisme politisé.
    – Faire appliquer les décisions de justice : peines de prison, travaux d’intérêt général, recouvrement
    des amendes (lutte contre l’insolvabilité organisée des délinquants professionnels). Aujourd’hui, un
    tiers des peines prononcées ne sont pas appliquées.
    – Mettre fin à la suspicion qui pèse sur les forces de l’ordre lorsqu’elles font usage de la force,
    en créant une présomption de légitime défense.

    Source: Programme 2007 de Gouvernement de Jean-Marie Le Pen.

  2. “Aujourd’hui, à 17h30, nous étions réunis à l’Élysée pour recevoir les voeux de Nicolas Sarkozy.”

    Fort bien, mais pourquoi l’inverse n’existe t il pas ? Les voeux du Parlement à l’Exécutif ? (Après tout, les parlementaires ont peut être, eux aussi, quelques “voeux” pour l’année ! Et remarques à adresser à autosatifaction’man !)

    “Ce fut un grand moment. Le Président est intervenu pendant 3/4h durant lesquels il a fait preuve à la fois d’une grande maîtrise de soi et d’une certaine modestie.”

    Modestie ? Non. Opération de charme réussie envers le Parlement, aucun doute là dessus ! Et que je te louange les sénateurs, et que je te passe de la crème sur les députés…Et que j’utilise le “nous” et le “on” en lieu et place du “je”, “moi”, “moi je”…Qui ont été très largement employés par le Président “autosatifaction’man’ lors des voeux de janvier (hormis celui aux parlementaires) !

    Personne n’aimant la critique, et chacun raffolant des compliments en tout genre, je ne suis pas surpris que tous les parlementaires – essentiellement “de droite” (y a pas à dire, M. SARKOZY sait choisir son auditoire ! Complaisant à souhait !) – soient sortis en rêvant de l’hyper parlement, cher à M.Copé (sauf lorsqu’il nuit à son carriérisme)…Et cela en dépit des actes contraires de M. SARKOZY sur le sujet ! Il est vrai…Aussi…Que les parlementaires rechignent à utiliser le pouvoir qui est leur : le pouvoir Législatif. Le PE n’a pas la chance de l’avoir…Lui ! Mais il est vrai qu’on ne regrette que ce qu’on a perdu…Jamais ce qu’on croit acquis !

    “Certains peuvent y voir le signe que les difficultés sont salutaires pour les hommes d’une certaine trempe.”

    Je dirai, plus prosaiquement, que M. SARKOZY se rend compte que sans “majorité” il est nu ! Et que, en dépit de ce que peut faire croire la Constitution, ce n’est pas l’Exécutif qui est fort…Mais bien le Parlement…Au sens où les parlementaires n’ont besoin que d’un Premier Ministre – peu importe le Président – quand le Président, lui, n’est assuré du bien fondé de son élection, qu’en cas de succès aux législatives du parti qui le soutien !

    “Il a, dans un premier temps, fait le bilan de l’année écoulée en mettant l’accent sur la réussite de la riposte à la crise que l’État a mise en œuvre”

    Bref…Il s’est comporté en Premier Ministre. Non en Président de la République. Il est très dommage que M. Fillon n’ait pas le “cran” d’un Colbert ou d’un “Necker” pour lui rappeler son mandat : il a été élu non pour GOUVERNER mais pour PRESIDER. Il serait temps – après trois ans de mandat – qu’il arrive à comprendre la différence.

    **”sauvetage des banques qui produisent un bonus de 2 milliards en faveur de Bercy”…Et une dette de 2000 MILLIARDS d’euros ! Sans compter que lesdites banques retrouvent leurs “anciennes” pratiques…Ce qui alerte, au passage, le Président du FMI ! C’est à ce moment là que, dans un élan délirant, le Gouvernement décide de remonter le taux de croissance !

    Dindons de la farce, les Etats ? Sans aucun doute. Reste à savoir si M. SARKOZY cessera de discourir, et fera la seule chose intelligente à faire : supprimer le droit complètement délirant qu’on les banques de créer de la “monnaie” artificielle. Rendre aux Etats leur monopole en ce domaine.

    Bref…J’attends de M. SARKOZY qu’il aille à Bruxelles, et qu’il explique à M. BARROSO et consorts, que…Il pèsera de tout son poids pour que la Commission BARROSO II ne soit pas créée, tant que les 27 ne se sont pas mis d’accord pour réviser l’article 123 du traité de Lisbonne.

    **plan de relance : peut on se réjouir d’un plan qui n’a pas encore été évalué ? Et qui coûte bonbon à la France ?

    **prime à la casse pour l’automobile : belle prime…Qui sert l’emploi en Turquie et autres pays dits “de délocalisation” ! Qui va expliquer à Nelly Kroes qu’elle n’a pas à menacer la France, puisqu’elle viole le traité de Lisbonne ? Rappel : la Commission BARRROSO II n’a pas reçu l’agréément du PE…Et en son absence, les Commissaires n’ont aucun droit de s’occuper d’autres choses que “des affaires courantes”. Quant à la Commission BARROSO I, elle n’est plus légitime, puisque son mandat est terminé depuis plusieurs mois. Bref…Tant que la Commission n’est pas formée, la France est tranquille.

    **mesures fiscales comme le bonus-malus ou le crédit impôt-recherche dont il s’est félicité du succès.

    Effectivement, les “donateurs” de l’UMP ont adoré entendre le Président “amuser la galerie” et leur promettre une politique pour les plus riches !

    “Il a évidemment souligné la pertinence du choix essentiel de l’investissement et non de la relance de la consommation.”

    Trop tôt pour dire si ce choix est bon ou pas pour la France.

    “Il a ensuite brossé le plan de travail de l’année à venir, riche une fois encore en réformes. Deux aspects se sont dégagés de son discours. D’abord, la volonté éthique de tenir ses promesses, c’est-à-dire de réaliser tous les engagements de la campagne, y compris la taxe carbone sur laquelle je demeure néanmoins plus que réservé.”

    Dommage qu’on ne l’ait pas entendu se prononcer pour respecter sa promesse : de diminuer les déficits, d’une République “irréprochable” (ou l’on ne promeut pas son fils à l’EPAD par ex, ou les Ministres démissionnent quand ils ont balancé des milliards par la fenêtre, quand ils ont osé s’en prendre à une Institution républicaine comme le CC par ex)….Et je ne parle même pas du pouvoir d’achat !

    Rappel aussi : le Président peut bien vouloir tenir SES engagements…Ils ne sont pas vôtres. Il serait bon que les parlementaires rappellent à M. SARKOZY que les engagements qu’il a pris, ne font pas nécessairement du mandat représentatif des élus, lesquels ont aussi un programme PARLEMENTAIRE qui en lien avec celui du Président, n’en partage pas toute la complexité.

    “Ensuite, la nécessité de transformer le pays, de le dégager de ses ornières, nombreuses, non seulement sur le plan économique mais aussi sur celui de la justice.”

    Le pays va bien. Il a seulement une classe politique déplorable.

    “Il a, à cet égard, insisté sur l’exigence de trouver une solution au problème posé par Outreau, c’est-à-dire celui de la procédure pénale.”

    Et il me semble que les parlementaires ont débattu du problème. Que sont devenus leurs propositions ?

    “Il a ainsi mis l’accent à juste titre sur le retentissement d’Outreau sur l’opinion publique.”

    Dommage qu’il ne tienne pas compte du “retentissement” des condamnations de la France, en ce qui concerne les prisons françaises !

    “Bien d’autres perspectives ont été esquissées, notamment sur le plan social, comme les retraites ou l’ouverture d’une 5ème branche de la Sécurité sociale avec la dépendance.”

    Après les régionales bien sur…

    “Il a bien sûr évoqué les questions sensibles pour les élus que sont la réforme de la taxe professionnelle et celle de l’organisation des collectivités territoriales.”

    En disant “j’écoute mais je ne tiens pas compte”…C’est à peu près çà ?

    “Bref, un moment digne de la République et je ne me prive pas d’en être satisfait.”

    De la République peut être – il est vrai qu’elle est tombée bien bas (comment expliquer sinon la défiance de 69% des Français à l’égard des Institutions “républicaines” ? – mais pas de la France.

    Merci d’expliquer à M. SARKOZY la différence entre un Président et un Premier Ministre.

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