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Les cinq villes de plus de 50 000 habitants du Nord (Lille, Roubaix, Tourcoing, Dunkerque et Villeneuve-d’Ascq) sont gérées par le Parti socialiste. Le PS détient aussi Maubeuge et Wattrelos, deux des six villes de plus de 30 000 habitants. Les quatre autres (Douai, Cambrai, Marcq-en-Barœul et Valenciennes, où Jean-Louis Borloo et Valérie Létard épauleront le maire sortant Dominique Riquet) étant bien ancrées à droite.
Dans le Pas-de-Calais, mis à part le chef-lieu Arras qu’ils ont perdu en 1995 au profit du sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe, UDF devenu MoDem, les socialistes règnent sur Lens, Liévin et Boulogne-sur-Mer, les communistes gardant Calais, leur dernier grand bastion de ce département.
À ce compte, l’UMP n’a pas grand-chose à perdre mais plutôt beaucoup à gagner. Pourtant, la partie ne s’annonce pas facile puisque même en 2001, année de la «vague bleue», les socialistes maintinrent leur position dans la région, conquérant même Maubeuge au terme d’une triangulaire avec le Front national.
Aujourd’hui, l’électorat lepéniste a fondu et les déboires financiers du parti ne lui permettent pas d’être aussi présent qu’en 2001. Cela peut changer des perspectives, comme à Tourcoing où, il y a sept ans, Christian Vanneste n’avait été devancé que de 1500 voix par le maire sortant socialiste, Jean-Pierre Balduyck, qui ne se présente plus, alors que le candidat du FN, Christian Baeckeroot, encore présent cette fois, avait obtenu 4400 suffrages. Or Tourcoing est la ville qui peut faire basculer la communauté urbaine de Lille, dont Pierre Mauroy va quitter la présidence.(…)