M. Christian Vanneste interroge M. le ministre de l’éducation nationale sur le niveau scolaire des élèves. Un quart des élèves de CE1 ont des difficultés en français et en mathématiques. Ainsi, le nombre d’erreurs constatées en orthographe à la même dictée a “significativement augmenté” de 1987 à 2007 passant de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007. Le pourcentage d’élèves qui faisaient plus de 15 erreurs était de 26 % en 1987 ; il est aujourd’hui de 46 %, principalement des fautes de grammaire. Dans tous les domaines (grammaire, lecture, mathématiques…), le niveau a baissé. Il voudrait donc connaître les causes de cette baisse de 1987 à 2007.
Réponse du Gouvernement :
Le ministre de l’éducation nationale a pris la pleine mesure de la situation de grande difficulté scolaire dans laquelle se trouvent certains élèves. Même s’il est difficile de connaître avec précision les causes de cette situation, dont certaines sont externes à l’éducation nationale, le ministre, sous l’impulsion du Président de la République, a voulu mieux fixer des repères et objectifs pour tous les élèves dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences et donner aux maîtres des moyens d’action nouveaux. Dans le cadre d’une réforme profonde, il a assigné à l’école des objectifs précis : d’une part, diviser par trois en cinq ans, sur la période 2008-2013, le nombre d’élèves qui sortent de l’école primaire avec de graves difficultés ; d’autre part, diviser par deux, sur la même période, le nombre d’élèves ayant pris une année de retard dans leur scolarité. Pour atteindre ces objectifs, de nouveaux programmes, recentrés sur les enseignements fondamentaux, sont entrés en application à la rentrée scolaire 2008-2009 dans toutes les classes, de l’école maternelle à l’école élémentaire. Les évaluations en CM2 ont permis de repérer les élèves en difficulté et d’aider à l’analyse de ces difficultés. Les épreuves se déroulent en janvier. Il reste alors assez de temps pour conduire les aides nécessaires dans le cadre des dispositifs entrés en vigueur à la rentrée scolaire 2008-2009 : deux heures hebdomadaires d’aide personnalisée sont désormais offertes aux élèves qui en ont besoin grâce à une nouvelle organisation de la semaine de l’élève, marquée par la suppression des cours le samedi matin ; des stages de remise à niveau, se déroulant pendant les vacances scolaires, sont également proposés aux élèves afin de prendre en charge leurs difficultés et de garantir un niveau assuré en français et mathématiques en CM1 et CM2 ; pour les situations les plus difficiles, des aides spécialisées sont dispensées par les enseignants des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté. Toutes ces mesures constituent un ensemble cohérent d’aides pouvant être mobilisées dès qu’une difficulté apparaît.
Question publiée au JO le : 13/10/2009 page : 9615
Réponse publiée au JO le : 20/04/2010 page : 4509