M. Christian Vanneste interroge Mme la ministre de la santé et des sports sur le déremboursement partiel des médicaments. Il semblerait que le Gouvernement envisage de rembourser à 15 % au lieu de 35 % certains produits dont le service médical est jugé insuffisant. Or ce projet aurait une portée très limitée puisque, d’après Les Échos, les moindres remboursements n’économiseraient que 100 millions d’euros. Il aimerait connaître l’avis du Gouvernement sur ce sujet.
Réponse du ministère :
Dans le cadre de l’élaboration de la loi de financement de la sécurité sociale et de la fixation de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) pour 2010, il a été décidé que les médicaments à service médical rendu (SMR) faible feront l’objet d’une diminution de leur taux de remboursement par l’assurance maladie. Actuellement ces produits sont pris en charge à 35 %, tout comme les spécialités à SMR modéré. Le décret relatif à la participation de l’assuré publié au Journal officiel du 6 janvier 2010 a précisé l’intervalle (10-20 %) dans lequel devait s’inscrire le nouveau taux. Ce dernier a été fixé à 15 % par décision du 11 février 2010 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM). Les spécialités pharmaceutiques concernées se verront appliquer le nouveau taux par I’UNCAM au cours du premier semestre 2010. Une économie de 145 MEUR est attendue de cette mesure pour 2010. La mesure respecte le principe fondamental de notre système d’assurance maladie selon lequel le niveau de remboursement varie en fonction de l’intérêt thérapeutique du médicament. Elle met en cohérence une différence de niveau de SMR avec une différence de taux de prise en charge par la collectivité. Ainsi désormais, quatre taux de remboursement coexisteront au lieu de trois actuellement : 100 % pour les médicaments irremplaçables et très coûteux, 65 % lorsque le service médical rendu est jugé majeur ou important, 35 % lorsqu’il est jugé modéré et 15 % lorsqu’il est faible dans toutes les indications thérapeutiques du produit. Cette baisse du niveau de remboursement n’affectera pas les personnes actuellement exonérées du ticket modérateur, notamment au titre d’une affection de longue durée ou du bénéfice de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC).
Question publiée au JO le : 15/09/2009 page : 8715
Réponse publiée au JO le : 18/05/2010 page : 5580
Date de renouvellement : 06/04/2010
Un commentaire
Monsieur Vanneste,
Nous connaissons tous l’état actuel des finances de la sécurité sociale, surtout en cette période de crise où les cotisations sont en fortes baisses.
C’est pourquoi je trouve scandaleux que l’Etat se permet de diminuer le remboursement certains médicaments alors que dans un second temps il permet aux clandestins via l’aide médicale d’Etat l’accès à notre système de santé sans contrepartie financière.
L’AME représentant 700 à 1000 millions d’euros chaque années, je trouve légitime que l’Etat dépositaire de la sécurité physique, social et sanitaire de la population puisse s’y pencher.
Quelle est votre position sur ce sujet ?