Hier après-midi a été votée la proposition de loi renforçant la coopération transfrontalière et permettant, en particulier, la création du Groupement européen de Coopération transfrontalière (GECT), Lille-Kortrijk-Tournai, lancé lundi à Courtrai.
Présent, lundi, à Courtrai, et coauteur de la proposition de loi avec Marc-Philippe Daubresse, Bernard Gérard, Thierry Lazaro, Sébastien Huyghe et Francis Vercamer, j’ai été l’orateur du groupe UMP lors du débat. J’ai bien sûr soutenu avec force cette proposition qui permet l’existence du GECT en rendant possible l’intégration des Etats et des organismes administratifs à un dispositif auparavant réservé aux collectivités territoriales.
Or, le GECT franco-belge comprend à la fois les Etats, les régions, un département, des provinces, une Communauté, une Communauté urbaine et des intercommunales belges, difficiles à comparer aux intercommunalités françaises.
Il s’agit là d’une petite mais véritable révolution qui va permettre de faciliter la vie aux 2 millions d’habitants qui vivement de part et d’autre de la frontière dans une même agglomération. Il s’agit de transformer le frein que pouvait constituer une frontière artificielle en un levier de dynamisme. C’est là une manière modeste et efficace de construire l’Europe d’en bas, celle qui protège plus au lieu d’exposer davantage, dans la mesure ou elle assure une véritable solidarité en terme d’infrastructures, de services, d’emplois et de santé.
C’est aussi pour moi l’aboutissement d’un long travail puisque j’ai été l’un des six parlementaires français à avoir participé, au côté de leurs homologues belges, au groupe de travail préparatoire, avec Alain Lamassoure, Pierre Mauroy, Patrick Delnatte, Bernard Roman et Francis Vercamer. Cette mission avait notamment porté sur les questions d’urbanisme et d’aménagement, de communication, d’emploi, d’environnement et d’assainissement, de santé, d’enseignement et enfin de sécurité. Dans tous ces domaines, sur lesquels de nombreuses propositions ont été faites, il y a désormais les moyens de les faire aboutir. Comme le disait le Président Mauroy, le vote consensuel qui a eu lieu hier à l’Assemblée nationale permet la création d’un laboratoire exemplaire de la coopération européenne.
Mon intervention (10mn à la tribune) sera très bientôt mise sur ce site. Dans ma note du 30 octobre, je disais souhaiter son adoption le plus rapidement possible. Avec de la volonté politique, c’est chose faite. Je ne peux que m’en réjouir.