Une fois encore François CHÉRÈQUE vient de montrer qu’un grand syndicat comme la CFDT pouvait être à la fois revendicatif et responsable. Il a clairement condamné la grève des aiguilleurs du ciel, d’abord parce qu’elle est devenue absurde depuis que le Gouvernement a retiré son projet de fusion, ensuite parce qu’elle est une nouvelle fois une incroyable marque de mépris de la part d’agents protégés à l’encontre des salariés qui partent en vacances. J’ajouterai à cela qu’à nouveau ce sont des prétendus défenseurs du service public qui ne craignent pas de défendre leurs privilèges contre l’intérêt général, et seraient prêts à le faire contre la volonté générale clairement exprimée aussi bien au niveau européen que national. Les aiguilleurs du ciel protestent contre la fin des « clairances », ces RTT officieuses qu’ils s’attribuaient auparavant. Ces dernières avaient été révélées par Le Figaro et dénoncées dans le rapport annuel de la Cour des comptes rendu public en février. Dans son rapport, la Cour des comptes précise la «clairance » comme «l’autorisation officieuse d’absence que donne un chef d’équipe alors que l’équipe doit assurer une vacation». Ainsi, les contrôleurs français n’assurent pas plus de 155 vacations par an et bénéficient de 97 jours de congés. Quel scandale !
On le sait, la France est une des premières destinations touristiques du monde. Le tourisme est une dimension essentielle de notre économie. Il crée de nombreux emplois et est à l’origine de ressources fiscales importantes. Comment ceux qui devraient considérer comme leur mission première de servir le pays peuvent-ils le torpiller de la sorte en portant atteinte une fois encore à son image, en rappelant au monde que la France est avant tout le pays des grèves inutiles et gênantes et des grévistes impénitents ? Malheureusement dans notre pays la contestation est devenue un tabou, une idole qu’on encense par habitude.
Ceux que le Général de Gaulle appelait des veaux vont même jusqu’à comprendre ceux qui exercent à leur encontre des droits qu’ils n’ont pas…
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