Comme FLAUBERT l’a magnifiquement décrit dans l’Education Sentimentale, le socialiste, c’est Sénécal fort de ses certitudes, armé de ses intolérances, mû par sa “haine essentielle de toute distinction ou supériorité quelconque”. Oui, la haine, ou l’envie, ces ressorts éminents de beaucoup des militants socialistes les plus actifs, ceux qui servent les Deslauriers, les chefs qui attendent “avec impatience un grand bouleversement où ils comptent bien faire leur tour, avoir leur place”. Que beaucoup de gens généreux, épris de justice sociale se laissent duper, c’est une autre affaire.
On trouve également un tel exemple de ce militantisme haineux dans l’Uranus de Marcel AYME, comme il y a chez BALZAC à travers le personnage de César Birotteau, une image de l’homme de droite sympathique, et victime…
Sans tomber dans le manichéisme, il est bon de rappeler qu’il est tout à fait possible d’inverser les poncifs de la bien-pensance qui domine malheureusement la communication dans notre pays qui fut autrefois la patrie de la liberté de penser.
Cette inversion a d’ailleurs lieu actuellement à Tourcoing.
Faute d’argument solide, avec des projets confus ou démesurés, une mise en oeuvre cahotante et chaotique, la gauche n’a qu’un seul argument : s’attaquer à la personne de son adversaire.
C’est ainsi que certains élus d’importance nationale croient utiles de voler au secours de la mairie socialiste en perdition à Tourcoing en rappelant ma condamnation, et en affirmant qu’un tel condamné ne pourrait représenter tous les Tourquennois. C’est ainsi qu’un certain nombre de « journalistes », y compris du « service public » de l’audiovisuel, croient légitime de relayer ces attaques.
Je tiens donc à rappeler ceci :
Tout d’abord, le jugement émis par des fonctionnaires de justice, qu’on appelle des magistrats, à l’encontre d’un élu du Peuple, réélu depuis, condamnant son opinion à propos d’une loi, n’est pas définitif puisque la Cour de Cassation n’a pas encore tranché. Il est donc tout à fait contraire à la démocratie de le présenter comme un fait.
En second lieu, que des personnes attachées au libre débat démocratique par leurs fonctions d’élus ou de responsables de l’information des citoyens puissent sans cesse revenir sur un jugement qui s’attaque à la liberté de penser, traduit de leur part une tendance totalitaire que j’espère encore involontaire. Le silence qui est fait sur le livre qui rappelle la genèse de ma condamnation, l’Affaire Vanneste (de François BILLOT, chez François-Xavier de Guibert. Voir Site), qui donne toutes les précisions souhaitables sur les faits, est également un sujet de préoccupation.
En troisième lieu, les propos qui me sont reprochés sont : « l’homosexualité est moralement inférieure ». Je n’ai encore une fois jamais demandé que tout le monde partage mon avis sur ce point, mais c’est Dieu merci une opinion largement majoritaire dans le monde et dans l’histoire. Aucune autre formule ne m’est à ce jour reprochée par la « justice ». Il n’y a à l’évidence aucune attaque contre des personnes.
Ne faut-il pas être scandalisé que des Pharisiens quelque fois Parisiens viennent s’émouvoir de ma philosophie alors que Monsieur FRECHE, toujours Président socialiste du Languedoc-Roussillon (et aujourd’hui tête de liste pour les sénatoriales de ce même parti) a été, lui, relaxé après avoir traité les Harkis de « sous-hommes ». Le fait que peu de nos belles âmes se révoltent devant cette discrimination opérée par la « justice » développe chez moi un mépris que j’ai de plus en plus de peine à cacher.
Enfin, et qu’on se le dise, puisque j’ai peu de décorations, à part celle de Chevalier des Arts et des Lettres, en raison du travail accompli comme Adjoint à la Culture de Tourcoing, je porte ma condamnation à la boutonnière, comme une médaille du Mérite démocratique accordée à ceux qui se battent toujours pour que vive la Liberté de penser et de communiquer sa pensée.
Quant à ma prétendue incapacité à être le Maire de Tous les Tourquennois, ceux qui me connaissent savent que ma porte est ouverte à tous, y compris à ceux qui ne pensent pas comme moi, ou ceux qui ne vivent pas comme je le souhaite, car mes convictions personnelles sont fortes et pour moi doivent être l’honneur d’un élu, mais elles doivent servir et non freiner le goût d’être utile aux autres.
Tout le monde aura donc compris que je préfère être un Birotteau qu’un Sénécal…
4 commentaires
le silence est le meilleur des mépris souvent.
les lettrés sont “au parfum” ! du côté du onzième arrondissemnt……Amicalement
JPL
le droit de pensé de dir c’est une liberté
Qui connait M. Vanneste ne peut qu’être scandalisé par
sa condamnation .