BTF | BTAN | OAT | TOTAL dette négociable |
|
---|---|---|---|---|
31 juin 2010 | 84,1 | 89,8 | 61,7 | 70,6 |
31 décembre 2009 | 75,3 | 87,4 | 60,2 | 67,9 |
31 décembre 2008 | 68,2 | 85,8 | 58,6 | 65,1 |
31 décembre 2007 | 63,4 | 75,7 | 56,5 | 61,3 |
31 décembre 2006 | 68,7 | 71,1 | 54,2 | 59,0 |
31 décembre 2005 | 71,5 | 72,7 | 49,7 | 56,5 |
31 décembre 2004 | 64,4 | 71,8 | 45,1 | 52,7 |
31 décembre 2003 | 56,7 | 69,9 | 39,7 | 48,0 |
31 décembre 2002 | 51,9 | 63,1 | 34,2 | 41,9 |
31 décembre 2001 | 61,1 | 55,2 | 30,2 | 38,4 |
31 décembre 2000 | 63,0 | 50,7 | 25,2 | 33,7 |
31 décembre 1999 | 71,5 | 46,9 | 17,7 | 28,0 |
31 décembre 1998 | 48,1 | 36,8 | 15,0 | 22,6 |
31 décembre 1997 | 51,9 | 30,3 | 12,4 | 20,0 |
31 décembre 1996 | 43,6 | 34,6 | 9,6 | 18,4 |
31 décembre 1995 | 42,5 | 40,7 | 16,0 | 24,8 |
31 décembre 1994 | 10,3 | 25,5 | 19,9 | 20,5 |
31 décembre 1993 | 19,6 | 38,4 | 32,3 | 32,8 |
Le sondage coordinated portfolio investment survey mené par le FMI donne une indication partielle sur la part des résidents situés dans la zone euro dans les investissements de portefeuille dans les titres de dette (dette publique et dette bancaire n’étant pas distinguées). Selon ce sondage, à la fin de l’année 2008 il apparaît que 47,4 % des titres de dettes détenus par les non-résidents le sont par des non-résidents situés à l’intérieur de la zone euro. Sous l’hypothèse que la structure de la détention de l’ensemble de la dette extérieure de la France est identique à la structure de la détention de la dette de l’État et que cette structure de détention n’a pas évolué entre 2008 (date de référence de la dernière étude publiée par le FMI) et 2010, il est possible d’estimer la proportion de la dette de l’État qui est détenue par des non ésidents situés à l’intérieur de la zone euro, soit environ un tiers (70,6 % multiplié par 47,4 %). Toujours selon ce sondage, la part des investissements de portefeuille provenant de l’extérieur de la zone euro dans les investissements de portefeuille dans les titres de dette serait plus importante en Allemagne (58,3 %) qu’en France (52,6 %) ou aux Pays-Bas (43,5 %) ; l’Italie (33 %) et l’Espagne (32,3 %) présentant une proportion d’investisseurs non-résidents inférieure. Un niveau de détention élevé de la dette française par des non-résidents ne doit pas être considéré comme un handicap pour l’économie française : outre le signal de confiance dont il témoigne de la part de la communauté des investisseurs sur la qualité du crédit de la France et sur l’économie française, elle accroît la sécurité de la gestion de la dette. En effet, plus la dette est détenue de manière diversifiée du point de vue géographique et par type de détenteur, moins la réponse aux chocs affectant la demande de titre est uniforme. La diversification géographique des investisseurs permet également de diminuer le coût de la charge de la dette en augmentant la concurrence potentielle pour l’achat des titres de dette française. Au sein des investisseurs internationaux, l’exploitation de la demande internationale, qui émane notamment des banques centrales, constitue une chance pour les émetteurs qui en bénéficient car, s’agissant d’une demande structurelle, elle est assez peu sensible au taux d’intérêt à la différence de celle émanant par exemple des assureurs. En outre, de nombreux investisseurs non-résidents, comme les banques centrales ont un mode de gestion de leurs actifs assez proche de la stratégie « de détention jusqu’à l’échéance », ce qui en fait des investisseurs de long terme qui stabilisent le marché en absorbant par leurs achats récurrents l’essentiel des émissions nettes. Enfin, une plus grande sollicitation de l’épargne nationale pour le placement de la dette de l’État engendrerait de manière certaine un effet d’éviction important au détriment de l’investissement privé qui bénéficie actuellement des placements monétaires et obligataires (livrets réglementés, assurance vie…). Le bénéfice associé à un niveau élevé de diversification des détenteurs de la dette française, que ce soit du point de vue géographique ou par catégorie d’investisseurs, sous la forme d’un faible coût d’emprunt pour l’État – pour le plus grand bénéfice du contribuable français – nécessite la poursuite des politiques de responsabilité budgétaire et financière qui permettent à la France de bénéficier de la qualité de crédit qui est aujourd’hui la sienne. Enfin, pour mémoire, le programme d’emprunt à moyen long terme de la France pour l’année 2010 s’élève à 188 Md.
Réponse publiée au JO le : 09/11/2010 page : 12239
Date de changement d’attribution : 29/06/2010
4 commentaires
Bref, plus on paie d’intérêts à des étrangers, mieux c’est…
Tout va très bien. Ça baigne!
M. le Député,
Merci d’avoir posé cette question, car ce sujet inquiète plus d’un Français et à part (à ma connaissance) Ph. Herlin et vous-même, on semble s’accommoder du silence de l’AFT.
a) question : au vu d’une sorte de non réponse du gouvernement ne serait-il pas envisageable de modifier les lois citées pour aligner les obligations sur les actions (communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux ) sinon nominativement, au moins selon le pays de résidence du détenteur ?
b) Cette question étant récurrente, j’ en ai tenu informé les intervenants sur le blog de I. Rioufol – Le Figaro
afin que cette information importante circule.
Si vous souhaitez en prendre connaissance,ainsi que mes remarques, voici le lien :
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2010/11/les-droits-de-lhomme-tels.html#comment-262759
Encore merci et bravo pour votre travail remarquable.
@ Alex Terieur : Merci pour votre message ! Malgré la réponse assez vague du ministre, il faut noter un point positif : notre pays attire toujours la confiance des investisseurs…
L’année dernière la dette publique Française a rapporté environ 40 milliards d’intérêts aux détenteurs d’OAT pour 246,2 milliards de capital remboursé (source : Projet de loi de règlement pour 2009)!
La dette Française bénéficie toujours sur les marchés financiers de la meilleure des notes soit AAA ( L’agence de notation Fitch a décidé de maintenir la note de la France au plus haut niveau, soit «AAA», avec une perspective stable – LE FIGARO le 30/03/2010)
La dette publique est un bon placement, lucratif et sans risque . C’est pourquoi elle n’est pas prête de s’éteindre !
Châteaurenard le 11/12/2010