L’égalité réelle serait-elle la baguette magique de Madame Aubry ? Dans les mains de l’apprenti-sorcier Benoît Hamon, elle avait réveillé les vieilles querelles. Voilà qu’aujourd’hui elle les enterre et rend la gauche crédible, selon Madame Aubry. Un vrai miracle ! Ou plutôt un mirage…
Ce tour de passe-passe sur la scène a été préparé derrière le rideau selon une habitude socialiste bien connue.
Il s’agit d’une prestidigitation assez simple à analyser :
Au point de départ, un vieux concept marxiste, celui du droit réel qui s’oppose au droit formel, comme le prolétaire au bourgeois : nécessaire pour ancrer le parti à gauche et contrer Mélenchon.
L’illusion consiste à utiliser des mots qui cachent l’absence de la chose, de la réalité, précisément. Il n’y a rien de plus utopique, de plus irréel que l’égalité réelle. L’égalité de droits doit conduire à l’égalité des personnes, c’est-à-dire des sujets libres. Pour n’être pas une pure apparence, cette égalité formelle doit être soutenue et compensée par l’équité, qui récompense en proportion l’effort et le mérite et donne des chances égales aux talents et aux bonnes volontés de contribuer au Bien Commun, dans le respect de la liberté. L’égalité réelle en multipliant les contraintes et les contributions décourageantes organise le massacre des libertés. Elle instaure cette société hypocrite où derrière le voile de l’égalitarisme prospère la nomenclature des dirigeants politiques, ceux qui sont « plus égaux que les autres ».
Il n’y a donc rien de moins crédible que cette idée qui renforce l’image d’un parti socialiste, resté profondément marxiste. Éloigné des sociaux-démocrates responsables, comme les Allemands ou les Suédois, et voguant sur des promesses fallacieuses et des projets non financés, tirant sur les actifs les plus dynamiques les boulets rouges des dépenses publiques et des impôts supplémentaires, il offrira aux verts la plus sûre des décroissances, celle qui combinera l’effondrement de notre économie, notamment notre industrie et la montée du chômage.
Unanimité de façade, positionnement purement tactique en vue des échéances prochaines : le réalisme politique du PS est réellement dangereux pour la France.
7 commentaires
“le PS n’est pas crédible,mais il est réellement dangereux”…vu le bilan assez calamiteux de la droite depuis 2002,on est en droit de se demander si l’adjectif “crédible” est applicable à la l’UMP et ses satellites!…quant à l’épithète “dangereux”,on peut tout aussi bien l’appliquer à une partie de la droite -suivez mon regard…- qui fait de plus en plus de clins d’oeil complices à l’extrême droite…
@ grégory:
Depuis mai 2002, il n’y eût ni scandale de sang contaminé -dont Laurent Fabius a été déclaré non coupable par la mafia judiciaire-, ni relations diplomatiques rompues avec la Nouvelle-Zélande, ni attaque terroriste sur notre sol, ni sabotage de transports, ni spoliation de gisements miniers, ni entreprise fermée sous le régime du bon plaisir, etc…
Donc, en qualifiant ce bilan de calamiteux, vous démontrez votre attrait pour le Mal !
@ thibaut…vous êtes tellement prévisible dans vos saillies drôlatiques…
je me souviens par exemple d’un président fraîchement élu qui,lors d’un discours,nous avait promis une république irréprochable,et nous avait dit,presque la larme à l’oeil,qu’il ne nous décevrait pas etc…le mandat de ce président a commencé par une sauterie avec le “gratin” du cac40 et du showbiz dans un palace parisien,s’est poursuivi par de multiples vacances sur des yachts et dans des résidences appartenant à des milliardaires…je continuerai en citant l’instauration du bouclier fiscal -renvoi d’ascenseur aux généreux donateurs de sa campagne- qui permet aux grandes fortunes de notre pays de payer -proportionnellement- moins d’impôts qu’un contribuable moyen,grâce aux abattements divers et niches fiscales en tous genres. et puis il y a ce style vulgaire et cet égotisme affligeant,les nominations des proches à des postes de premier plan…je pourrais poursuivre à l’envi cet inventaire à la prévert ! mais le summum -ou le fond- de ce mandat restera probablement l’affaire jean sarkozy-epad. pour un président qui avait osé nous parler de mérite et de culture du résultat et de l’effort,quel incroyable exemple de népotisme! comment ces gens (le clan sarkozy et l’ump,en particulier celle des hauts-de-seine) ont-ils pu imaginer que les français accepteraient sans broncher qu’un jeunôt de 23 ans,simple bachelier,sans la moindre expérience professionnelle,et avec en tout et pour tout 18 mois (à ce moment-là) d’une carrière politique qu’il doit uniquement à son nom,à la position de son père et à l’esprit de cour qui règne à l’ump,pouvait devenir président de l’établissement qui gère le plus vaste quartier d’affaires d’europe?…le monde entier a ri de nous. même la télévision chinoise nous avait dispensé des leçons de morale et d’éthique…
alors,si depuis 2007 vous n’avez vu aucun scandale,c’est que vous portez des oeillières depuis lors. autre possibilité: vous êtes de la plus totale mauvaise foi.
je pencherais pour la mauvaise foi…
Dans la série “Nous fûmes gouvernés par des nazis ou leurs descendants”, il y eut le père de [d’un ancien premier ministre socialiste] http://unvoyageauliban.bafweb.com/index.php?2010/12/13/784-martine-aubry-appartient-a-un-parti-qui-a-collabore-pendant-la-guerre, membre d’un parti qui avait pour dirigeant Marcel Déat, le spécialiste des appels à la guerre contre nos alliés Anglo-Saxons.
@ grégory:
Vous comparez les états d’âme de Monsieur Jean Sarkozy aux humiliations, aux escroqueries et aux empoisonnements dont furent victimes nos compatriotes lorsque les socialo-communistes étaient au pouvoir.
Sur les conceptions de l’égalité j’en profite pour renvoyer à
http://libertariens.chez.com/conceptegali.htm
@ Xavier Collet:
Ce site est très intéressant http://libertariens.chez.com/marxa.htm. J’ignorais que Karl Marx fut à l’origine d’une révolution en France, ce qui lui donne un point commun avec Hitler, sans autre parallèle ou élément de comparaison bien sûr.