Mardi, le projet AEROPA a été présenté à la ferme du Mont Saint Jean d’Halluin. Ce projet transfrontalier vise à mettre en place des analyses dans 11 points stratégiques proches de la frontière. 5 points de mesure ont été choisis en France, situés sur les communes de Bousbecque et Halluin et 6 sites ont été sélectionnés en Flandre, à Menin plus précisément. Pendant 12 mois, 132 échantillons seront prélevés et analysés afin de rechercher 29 molécules.
Cette initiative, financée à 50% par l’Europe, permettra aux autorités françaises et belges d’évaluer la qualité de l’air dans la région frontalière, afin de déterminer les sources pour réduire les dioxines et PCB. Les résultats seront présentés à l’automne 2012.
En 2007, des contaminations aux PCB ont été trouvées dans du lait de vache produit dans la Vallée de la Lys. Malgré des contrôles effectués par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) sur plus de 20 industriels, la source de la pollution n’a pas pu être identifiée. La qualité de l’air a fait l’objet de deux études de l’Atmo, agence de surveillance agréée. Ces dernières ont mis en exergue des niveaux de PCB DL supérieurs au site témoin et à la moyenne régionale. Les mêmes constatations ont été faites en Belgique.
Les agriculteurs ont été gravement touchés par cette pollution orpheline. Je me suis battu à leurs côtés afin d’obtenir une indemnisation. C’est d’ailleurs pour lutter contre les conséquences d’un tel fléau que la loi de modernisation de l’agriculture a mis en place un fonds national de gestion des risques.
Cette coopération transfrontalière, unique en son genre, est une réelle avancée. Je souhaite qu’elle puisse nous aider à trouver l’origine de cette pollution, afin que l’agriculture péri urbaine à laquelle je tiens tant puisse perdurer.
Un commentaire
Encore une fois, on pose bien des problémes à notre agriculture