Vanneste, un cas d’école
Le cas Vanneste embarrasse l’UMP et cet embarras résume les équivoques de la droite“officielle”, sa naïveté dans les débats dits “sociétaux” dont les consciences de gauche imposent les termes et excommunient les dissidents. Poursuivi il y a quelques années pour des considérations sur l’homosexualité mal perçues par des militants gays, Christian Vanneste, député UMP du Nord, fut blanchi par la justice.
C’était le moins qu’on puisse en attendre, dans un État de droit censé protéger la liberté d’expression. La haine du complexe médiatico-politico-intello passa les bornes de la décence, on peignit Vanneste en moderne Goebbels, ou pas loin. À de rares exceptions près, ses “amis” de l’UMP le lâchèrent en rase campagne, il affronta en solitaire la meute des inquisiteurs. Quoi qu’on pense du PS, ses instances dirigeantes, ses élus et ses militants ne laissent jamais l’un des leurs se faire canarder ainsi par l’adversaire. S’il a déraillé, on le tance en privé mais on sort les flingues et on monte à l’assaut en se serrant les coudes. Vanneste subit à nouveau un harcèlement des mêmes procureurs pour avoir soutenu, en gros, que les homosexuels français n’ont pas été déportés en tant que tels durant l’Occupation. Peut-être se trompe-t-il, je n’ai pas d’avis sur la question, et il incombe éventuellement aux historiens de le déniaiser. Aucun, que je sache, ne s’est exprimé, mais le mot “homophobie” a été dégainé illico. L’exclusion de Vanneste de l’UMP est exigée… par le PS, les Verts et les communistes. L’UMP aurait dû faire front, quitte à le prier de ne pas exaspérer les lobbies homos en pleine campagne présidentielle alors que Sarkozy les a déjà désobligés en leur refusant le mariage.
Vanneste a eu tort d’ouvrir son bec sur un sujet où il est attendu avec l’artillerie lourde de la bienséance soi-disant morale. Pour autant, cet ancien prof de philo plutôt conservateur, membre de la Droite populaire au sein de l’UMP, ne mérite en rien d’être mis au rebut par ses pairs. Il serait, dit-on, homophobe. Au fait, qu’est-ce que l’homophobie ? Je suis un hétéro impénitent et les amours entre garçons ne m’ont jamais inspiré la moindre appétence. Serais-je homophobe ? L’altérité des genres me paraît à tous égards fructueuse, et conséquemment je suis hostile aux mariages entre messieurs ou entre dames. Serait-ce de l’homophobie ? Alors nous sommes plusieurs millions de délinquants, et j’englobe les très nombreux homos qui refusent la réclusion dans la culture gay. S’agissant de cette culture, qui à gauche fait l’unanimité, l’UMP n’est pas claire. Tel se sent proche de Vanneste sans oser le dire, tel autre se veut “moderne” et le traite de “réac”. Les dirigeants tergiversent : Vanneste est exclu de son parti sans l’être, on lui refusera l’investiture aux législatives. La gauche fait son miel de ces atermoiements, elle réclame l’hallali, et au lieu de l’envoyer paître, on le lui promet. Le sort de Vanneste au sein de la droite “officielle” je le connais, je l’ai subi comme tous les plumitifs proscrits sur la rive gauche de la Seine, et jamais soutenus, quand grondent les orages, par le camp que nous nous évertuons bêtement à défendre.
Dans le puits sans fond de son déshonneur, un homme seul médite tristement sur les caprices du destin. « La page est tournée » : l’oraison funèbre de Martine Aubry fut d’un laconisme glacial. Il se souvient de leur deal de Marrakech : lui l’Élysée, elle Matignon ou quelque chose d’approchant. Hollande serait peutêtre candidat à la primaire mais ils lui casseraient les reins, lui, elle, Fabius, Moscovici, Montebourg et consorts. Ce premier secrétaire de circonstance et de compromis qu’ils méprisaient tous, comme ils avaient méprisé Ségolène, il le voit plastronner dans la posture de favori qui normalement devait être la sienne. Son affidé Moscovici est bel et bien le directeur de campagne de son supplétif : il y a de quoi devenir fou. La seule évocation de son nom inspire à Marisol Touraine une moue de dame patronnesse offusquée. Sic transit gloria mundi. Plus que les juges de New York, de Lille ou de Paris, plus que les interrogatoires des flics, ce qui lui donne envie de vomir, envie de mourir, c’est la farandole empressée de ses “amis” autour d’un homme tout juste capable à son aune d’être un secrétaire d’État aux fraises des bois. Il ne l’avouera jamais mais seul le vengerait tant soit peu la victoire de Sarkozy.
Denis Tillinac
4 commentaires
Dans cette société castratrice il est de mauvais ton d’avoir une attitude virile . Tout individu qui ne respecte pas la loi des béni oui oui et des Bisous-nourses et jugé comme un horrible réactionnaire. Interdit de dire la France aux Français , interdit de dire je suis catholique , mais par contre il ne faut pas critiquer ni s’opposer aux prières dans la rue et aux défiles des djellabas avec chechia et les Burkas. Il est temps que les homme les vrais se dressent et rétablissent les libertés pour lesquelles nos ainés sont mort. 50 ans de socialiste a tué la moral , la religion catholique et la famille. C’est a ce prix que nos jeunes pourront croire a leur avenir et la France se redresser. Merci Mr Vanneste d’être un de ces hommes
Mais, Monsieur Tillinca, un responsable politique n’a jamais tort de crier la vérité !
http://www.youtube.com/watch?v=HpJ13AjLgqM
Or, si l’on admet que la loi martiale est effectivement en vigueur aux Etats-Unis, le Department Of Justice peut-il envoyer à Guantanamo Bay les citoyens suspectés de soutenir Israël ?
J’aime cet article de DT qui dit la verité , que j’ai mis sur mon blog et qui demontre qu’en France, la gauche empêche les gens de parler sur des sujets importants, de peur d’etre traités de raciste, fasciste,homophobe ect.. Bravo DT et merci pour votre courage. jm